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Nouvelle formule (drone)

Mes amplis, ma guitare électrique, mon board et moi-même avons produit ce son continu de 8 minutes 20. Morceau qui m’ouvre une voie vers un nouveau départ, électrique, et pour l’instant instrumental, mais qui sait ? De plus l’été n’est pas fini…et le prochain si vite arrivé, qui ramènera avec lui son lot de pop songs à textes !

Sortie d’hiver

  • Alors que les jours rallongent et que l’heure est au dépassement de la léthargie et de la morosité, oserez-vous vous plonger dans les dix minutes de cette première auto-production de Voûte ? Groupe lourd et lent (sludge/doom) où j’officie en tant que batteur/chanteur aux côtés de mes deux comparses bassiste et guitariste. Nous vous avons condensé toute la moiteur et la désolation nocturne de l’hiver 2022 dans notre premier titre : Chacun Sa Nuit.
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  • Love et Merci (septembre 2018), le premier album de mon projet pop/folk floris monades a fait peau neuve pour ce mois de mars 2022 : il a été remasterisé aux Studio des Roches par Eddie Moreau. Moins agressif, plus smooth, plus d’amour, plus de vie.
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  • C’est aussi les débuts d’HappyBlisser avec l’arrivée de 3 titres pas tristes, chansons prévues en groupe au départ, mais dont les dernières avancées ont donné ce projet solo pop/punk avec boîte à rythme et en grande partie francophone.
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  • Last but not least, retrouvez tous ces projets en cours, et encore d’autres (passés et à venir) dans les vidéos et playlists de ma toute nouvelle chaîne YouTube Mathieu Someone. La plupart de ces chansons formeront un set de concert que je jouerai cet été.
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A bientôt pour les beaux jours !

Rock, campagne et son clair

Montage WP JBMathieuBasile copie

L’Auxois, ses vertes vallées, ses villages clairsemés et ses salles de répètes secrètes dans les granges centenaires reconverties. Il y a treize ans, le trio qui allait devenir HappyJoyBliss se rencontre et expriment à eux trois les affinités et l’expérience acquises au sein de groupes interposés et communs formés depuis leur première rencontre avec le rock local.

C’est au studio de Courcelles-lès-Semur qu’une dizaine d’impros instrumentales se développant autour de riffs accrocheurs et entêtants et portés par un rythme binaire endurant et hypnotique seront structurées, fixées et enregistrées dans la foulée. Pas de chant, pas de concert, pas de nom, pas de suite avant de se retrouver neuf ans plus tard pour inverser les rôles entre basse et batterie, et chanter des textes en anglais accompagnés d’une guitare rythmique plus épurée. Ainsi naîtra HappyJoyBliss.

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Montage WP Ri

Reflet de la Rickenbaker 620

A l’image du son clair et éthéré du groupe.

3 Songs par HappyJoyBliss, la BO de votre confinement (3)

Art BO Conf - Sunny

Quand le soleil brille dehors / When it’s sunny outside

Le titre : c’est une situation qui est précisée par la deuxième ligne (« You prefer to stay indoors / « Tu préfères rester à l’intérieur »). Quand rien nous pousse à nous confiner, cela peut relever de l’envie de la personne qui préfère rester chez elle. La suite nous explique pourquoi ce choix.

Confinement volontaire : « It’s time to express your mind » / « C’est le moment d’exprimer tes pensées » ; « And your not asking for more » / « Et tu n’en demande pas plus ». Le repli chez soi devient le moment propice pour se consacrer à l’expression de soi qui devient expression artistique, littéraire (cf. 3ème strophe : « A black pencil in your hand, some written pages on the floor » / « Un stylo noir à la main, des pages écrites sur le sol ») ou sous tout autre forme que ce soit (cf. 5ème strophe : « Locked indoors in hot season, untill you find an end, to this piece you’re working on » / « Enfermé à l’intérieur en pleine saison chaude, jusqu’à ce que tu trouves la fin, de cette pièces sur laquelle tu travailles ». Ici la « pièce » s’entend comme toutes œuvres à laquelle on se consacre. Cela peut désigner aussi bien une chanson, qu’une sculpture ou encore un texte…).

Le soleil : Tout cet état d’esprit est accompagné d’une tension entre la personne qui crée chez elle et le soleil dont les rayons percent dans la pièce. Ce rejet de l’appel de l’extérieur est exprimé dans la phrase : « It’s the loathing for the sun » / « C’est le dégoût du soleil », et le paradoxe : « It would be raining you would be out » / « S’il pleuvait tu serais dehors ». Ce face à face en intérieur est d’autant plus suffocant que la personne fume mais refuse d’ouvrir sa fenêtre en plein été sous peine de laisser plus de soleil entrer à l’intérieur, quitte à en avoir du mal à respirer : « And when the smoke enters in you, so much that can’t breath, you won’t open your window , ’cause the sun is at your door / « Et quand la fumée entre en toi, tellement que tu ne peux respirer, tu n’ouvriras pas ta fenêtre, car le soleil est à ta porte ».

Jusqu’à la fin de la chanson : La première strophe du pont résume l’idée de la chanson : « The smoke flies in the light, home beloved place where to be, when the sun is at your… » / « La fumée vole dans la lumière, chez soi l’endroit où l’on aime être, quand le soleil est à ta… ». La fumée de cigarette qui danse dans les rayons de lumière devient un fait esthétique inspirant à contempler, et par là même un contournement du soleil qui oppresse depuis l’extérieur à l’avantage de la personne relancée par cette image dans son processus créatif. Le soleil souhaiterait rentrer mais le chansonnier reste inspiré en ne lui prêtant pas attention et se focalise sur les éléments formant son oeuvre : « The voice, the sound, the ink, the letters » / « La voix, le son, l’encre, les lettres ». Le foyer devient lieu de création et de résistance au monde extérieur que le soleil incarne : « When the sun is at your door » / « Quand le soleil est à ta porte ».

Ne pas respecter les mesures de restriction de sortie pour apprécier les premiers rayons de soleil printaniers n’est peut-être pas la seule manière de rompre son ennuie ou de dépenser son énergie accumulée pendant le confinement. L’art peut aussi être le remède, la soupape et l’échappatoire.

When it’s sunny outside

When it’s sunny outside

You prefer to stay indoors

It’s time to express your mind

And you’re not asking for more

It’s the loathing for the sun

Yeah the loathing

For the sun

When it’s sunny outside

And your lying on your couch

A black pencil in your hand

Some written pages on the floor

It’s the loathing for the sun

Yeah the loathing

For the sun

Locked indoors in hot season

Untill you find an end

To this piece you’re working on

It would raining you would be out

It’s the loathing for the sun

Yeah the loathing

For the sun

And when the smoke enters in you

So much that can’t breath

You won’t open your window

‘Cause the sun is at your door

It’s the loathing for the sun

Yeah the loathing

For the sun

The smoke flies in the light

Home beloved place where to be

When the sun is at your

The voice

The sound

The ink

The letters

Home beloved place where to be

When the sun is at your door

When the sun is at your

Home

Beloved

Place where

To be

Home

Beloved

Place where

To be

When the sun is at your

Home

Beloved

Place where

To be

When the sun is at your door

Sunny Art 3 - 2

3 Songs par HappyJoyBliss, la BO de votre confinement (2)

Sunny 3 Songs Art 3 (2) copie

Depuis une petite pièce / From a small room

Le titre : c’est une chanson écrite dans une pièce où l’on se sent à l’étroit, une piaule, un endroit où l’on vit pour peu de moyens, depuis laquelle est émis le message qu’elle transmet.

L’idée : elle est de reconnaître que ce n’est pas forcement avec de grands moyens que l’on aboutit à un but, en l’occurrence écrire une chanson sans se soucier du confort matériel. (« Here is a song about where I live that tells the story of a room so small » / « Voici une chanson à propos d’où je vis qui parle d’une petite pièce »). Le vers suivant annonce la mélodie de voix entêtante en ouhou qui le suit (« You’re about to hear a melody I used to sing for my four walls » / « Vous êtes sur le point d’entendre une mélodie que j’avais l’habitude de chanter pour mes quatre murs »), qui, maintenant qu’elle est composée et écrite, quitte son lieu de création pour être écoutée par son publique, cf. la première ligne du refrain : « From this room to your ear » / « Depuis cette pièce jusqu’à vos oreilles ».

La suite du refrain insiste sur le peu de moyens nécessaires pour composer (« Five chords and a will to sing » / « Cinq accords et une envie de chanter ») et se faire écouter puisque les premiers auditeurs sont le voisinage (« For the neighbourhood around this room » / « Pour le voisinage autour de cette pièce »). Et cela même si la chanson est prévue pour atteindre un plus large public lorsque le soir tombe et qu’elle est jouée en concert (« When the moon shine so clear, whistling and singing, for the neighbourhood out of this room » / « Quand la lune brille si claire, je siffle et je chante, pour le voisinage à l’extérieur de cette pièce »).

A l’heure du confinement, certains connaissent surement le syndrome de la « petite pièce », c’est à dire d’être tenu à rester chez soi, dans un logement aussi vétuste et exigu soit-il, et de bien être amené à s’occuper, voire à découvrir que la condition de l’espace ne gêne en rien la possibilité d’être créatif.

From a small room

Here is a song about where I live

That tells the story of a room so small

You’re about to hear a melody

I used to sing for my for walls

There’s a lot of books on the shelf

That tell nothing about this song

And the ceiling is so close to my head

That when I sing the books could fall

From this room to your ear

Five chords and a will to sing

For the neighbourhood

Around this room

When the moon shine so clear

Wistling and singing

For the neighbourhood

Out of this room

There’s a melody in my head

And a story I want to tell

Her’s a song about my place

From this room to your ear

Five chords and a will to sing

For the neighbourhood

Around this room

When the moon shine so clear

Wistling and singing

From a small room

3 Songs par HappyJoyBliss, la BO de votre confinement

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Après cinq semaines de confinement, nous sortons notre single visant à promouvoir l’album à venir pour cet été 2020. Si chacun doit mettre son temps à profit durant ce ralentissement de nos vies sociales et actives, nous répondons à l’idée ambiante en compilant trois chansons qui, écoutées dans ce contexte, peuvent en constituer un écho revigorant.

Première chanson (le texte plus bas) :

Fais de ton temps ton propre temps ! / Make your time your own time!

Le titre : un conseil, ou une idée à démontrer (comme une sorte de « How to… ». Cela peut se traduire aussi avec le verbe à l’infinitif : « Faire de son temps son propre temps »), plus qu’une injonction (malgré le point d’exclamation). En tout cas, si ordre donné il y a, cela relève plus du bon sens de la conscience qui pousse à employer judicieusement son temps plutôt qu’à sombrer dans le désœuvrement.

Les cinq premières strophes traitent plus de la volonté de s’abstraire de la ville grouillante et bondée (« Run away from the crowd » / « Partir loin de la foule » ; « A street so noisy » / « Une rue très bruyante ») en saisissant le bon moment pour y parvenir (« Don’t miss the train » / « Ne rates pas le train » ; « When has come the time to move away and run » / « Quand est venu le moment de partir en courant »).

Enchaînement avec un pont annonciateur de la fin où est d’abord admis que : « Ton temps peut être ton propre temps » (« Your time can be your own time »), puis répété trois fois l’idée globale de la chanson : « Fais de ton temps ton propre temps ! ». En gros, appropries-toi le temps qui vient, fais-en quelque-chose de bénéfique pour toi.

C’est le titre, qui est aussi le message de Make Your Time Your Own Time!, qui peut être compris comme un conseil ou une prise de conscience pour bien vivre toute situation où l’on cherche à remplir son temps, comme dans celle du confinement que nous vivons.

L’économie et les rapports sociaux tournent au ralenti, c’est aussi l’occasion de s’affranchir de certains carcans et de se donner les moyens de transcender l’inactivité et la solitude.

Make your time your own time!

An other morning in the city when the sun is rising up

There’s no bird singing, only the smell of coffee

Pour an other cup

When the sun rises above the sleepers doubts

When has come the time to run away from the crowd

Just set the alarm

Don’t miss the train

 

An other morning in the city when the sun is rising up

Therer’s no bird singing, only a street so noisy

With people late for work

When the sun fades away in the horizon

When has come the time to move away and run

Just set alarm

Don’t miss the train

 

When no love is to be found

In the town of no fun

The question is how not to be the one who get caught

In a schedule of no goal

Your time can be your own time

Make your time your own time

Make your time your own time

Make your time your own time

Your time can be your own

 

They’re always on time

To walk in line

In a straight line

They walk in line

 

Concert : Ensemble de violoncelles PontiCelli avec Marion FRETIGNY (percussions) à la collégiale de Thil le 2 août 2019

J’inaugure la rédaction des chroniques de concerts pour ce blog en me consacrant à un style où je ne suis pas le plus aguerri : la musique classique. Je me suis laissé gentiment embarquer par une collègue de travail qui avait repéré l’événement sur un site qui s’appelle Facebook (jamais entendu parler), ce sera donc l’occasion de livrer mes impressions de mélomane et de musiciens qui joue sur des instruments électriques amplifiés.

Après avoir réalisé que la collégiale ne se situait pas à Vic-sous-Thil même mais sur la butte de Thil à côté de la forteresse, nous arrivâmes 7 minutes après l’horaire annoncée de 20h, et le concert était déjà commencé. Pas de panique, après un rapide coup d’œil à l’intérieur depuis l’entrée de cette collégiale du XIVème dans laquelle j’entrai pour la première fois, nous vîmes qu’il restait des places au fond derrière quelques membres biens reconnaissables du séminaire Saint-Curé d’Ars de Flavigny. J’attrapai les programmes sur les chaises avant que nous nous asseyons, et le premier morceau s’acheva peu de temps après notre arrivée. Ce morceau d’ouverture s’agissait d’une création : Crier face à l’océan. Et son auteur, Jean Christophe MASSON, dont le nom et le titre de l’œuvre était inscrit sur le programme, nous appris par son intervention qui permit la transition avec le morceau suivant qu’il avait composé cette pièce en partie grâce à un looper, « petite machine qui reproduit les parties que vous venez de jouer », comme il l’expliqua à l’auditoire. L’auteur enregistre donc des phrases musicales, les lit en boucles et les fait évoluer pour les donner à jouer à l’ensemble de violoncelles qui l’accompagne, et dont il fait partie aussi je crois. Jean Christophe ajoutera que la transmission ne s’est pas faite sans complications.

La deuxième pièce était de Ivan TREVINO, compositeur contemporain, et porte le nom de Skylarkers. Ce fut l’occasion d’introduire le Marimba (espèce de gros xylophone aux lamelles de bois, à la différence du vibraphone pour lequel les lamelles sont en métal, et qui rappelle les sonorités du balafon, instrument traditionnel malien) et le cajon (percussion qui à la forme d’un cube de bois sur lequel on s’assoit et que l’on frappe avec les mains dans un mouvement horizontal et qui rappelle la sonorité de la caisse claire). Les deux instruments  se mêlant avec les harmonies de l’ensemble des violoncelles, emportées par la réverbe naturelle de la collégiale, rendaient à cette pièce un aspect frais, rythmé et envoutant, que l’on aurait très bien pu imaginer composée à partir de boucles vu la répétition presque hypnotique des motifs rythmiques du marimba.

Le reste du programme, varié et cosmopolite, allant du tango à la musique traditionnelle corse en passant par la musique classique chinoise avec un détour par une composition de Maurice RAVEL et un classique du jazz : Take Five du Dave BRUBECQ Quartet, s’est enchainé pendant une grosse heure. Il y eut à un moment une ovation debout pour la percussionniste Marion FRETIGNY qui sera passée tout le long de la soirée du marimba au cajon et des castagnettes au bodhran avec la même maîtrise et la même attitude mêlant à la fois concentration et expressivité. Seul hic : certains violoncelles mal accordés. Tranchant avec des passages où tous les violoncelles ne jouaient pas en même temps et où l’on pouvait apprécier les sonorités amples et élégantes de l’instrument, le retour de l’ensemble amenait par moment de longues fausses notes bien reconnaissables, vraiment dommage.

En tous les cas, ce concert gratuit et donc ouvert à tous, l’était aussi par son répertoire accessible malgré un ensemble amené d’ordinaire, de part le cadre et les instruments employés, à jouer de la musique savante, je suppose. La représentation fut conclue par une reprise à cappella par l’ensemble des musiciens de Il en faut très peu pour être heureux, à l’image de cette soirée décontractée, contrastant avec les a priori et les clichés sur les musiciens et concerts classiques.